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Le soleil et l’acier de Yukio Mishima.
Yukio Mishima , dramaturge et essayiste japonais à cheval entre modernisme et tentation de la modernité, il était fasciné par la souffrance et la mort.
Séquestré par sa grand-mère, Yukio Mishima grandit solitaire. Dévoué à cette vieille femme malade qui lui transmet son culte pour le Japon traditionnel, il est très tôt fasciné par les acteurs et les théâtres kabuki et nô qui façonnent l’esthétique de son regard.
L’écrivain qui porte en lui « une force très japonaise et en même temps un vernis européen » connait bien la culture occidentale dont il adopte les codes vestimentaires et dévorait la littérature.
Réformé, le jeune homme échappe à la guerre mais créé des années plus tard une « société du bouclier », milice privée, dévouée à l’Empereur et fidèle au culte du bushido, code des principes moraux des samouraïs. Le jeune homme malingre s’est métamorphosé. En soumettant son corps à une discipline de fer il cherche à atteindre l’idéal athlétique des guerriers qu’il admire.
Chez Mishima muscles, acier et soleil, c’est la même chose, c’est l’approche de la mort.
Homosexualité et mort, tragédie et érotisme, hantent l’œuvre et la vie de celui qui n’hésite pas à se photographier en Saint Sébastien martyre : « tout ce qu’il voit prend des allures de théâtre et de tragédie ». C’est d’ailleurs dans un dernier geste théâtral, spectaculaire et patriotique que Yukio Mishima, en 1970, se donne la mort en se suicidant par seppuku (éventration).