INSCRIPTIONS OUVERTES
+ d’infos sur les stages en cliquant ici
Variation très contemporaine autour de la figure de Richard III, la pièce de Philippe Malone emprunte à Shakespeare ses personnages pour réinterroger, dans les contradictions du monde d’aujourd’hui, la question du pouvoir. En 17 séquences et dans une poétique implacable, elle nous décrit un monde au bord du gouffre, qui nous rappelle le nôtre, assez furieusement… Il s’appelle Richard, troisième du nom, et vient d’hériter d’un empire. Usines, banques, actionnaires, salariés… tout lui appartient désormais. Sauf, peut-être, la conduite de ses actes. Parvenu au sommet, il n’aura de cesse de faire exploser le cadre des actions » convenables » que lui tracent sa mère, ses conseillers, et tout le poids de sa lignée… User réellement du pouvoir, n’est-ce pas nécessairement en abuser ? Face à l’arbitraire, à l’arrogance, dont il devient la figure, Richard ne rencontre que soumission, démission, lâcheté, corruptibilité, ou piètre désir de vengeance… Joueur, manipulateur et explorateur des confins de l’âme et des actions humaines, il œuvrera contre lui-même, jouissant de fomenter sa chute et la » révolution » (mais » Quelle révolution ? « …, c’est sur cette question ouverte que se clôt la pièce.)La partition proposée par Philippe Malone a l’envergure des plus grands textes dramatiques. Elle joue de manière quasi hypnotique sur deux tableaux : son intensité poétique, sa qualité rythmique lui donnent la force d’impact des grandes dramaturgies classiques, tandis que la brutalité, la cruauté des situations sait immédiatement évoquer les violences les plus contemporaines, en particulier celles du monde du travail et de l’entreprise.